Il y a souvent un écart entre le langage courant et les termes utilisés pour la règlementation technique. Quelques éclaircissements pour mieux approcher le sujet.
Traditionnel versus non-traditionnel
Peu à voir avec la tradition (issue des générations précédentes) mais bien plutôt avec l’ancienneté de la technique dans le milieu de la construction. Dans la normalisation française, une technique traditionnelle veut dire que la mise en œuvre du matériau s’est développée sur de nombreuses années et que les entreprises la maîtrisent bien.
Cela permet la publication de Documents Techniques Unifiés (NF DTU) qui documentent et règlementent une pratique type. Les biosourcés étant considérés comme récents dans la construction (bien qu’historiquement très anciens !), il n’existe aujourd’hui que le NF DTU sur l’utilisation de la ouate de cellulose en soufflage.
Le non traditionnel – une pratique très encadrée
L’utilisation de matériaux et de techniques non-traditionnelles est encadrée pour à la fois éviter toute mauvaise pratique et pour permettre aux professionnels comme aux particuliers d’être couverts par une assurance en cas de sinistre.
Les matériaux biosourcés et leurs techniques d’application ne font pas exception à cette règle. Il faut alors se référer aux Avis Techniques (AT), Documents Techniques d’Application (DTA), cahiers des Règles de l’Art, … édités par les fabricants ou filières et validés par l’organisme de référence en France, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment).
Les sources d’information relatives aux normes et pratiques :
- le CSTB
- le site de Pacte (Programme d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Energétique)
- Pour les erreurs à ne pas faire dans l’emploi des isolants biosourcés (dont la ouate et la fibre de bois), une étude de l’AQC (Agence de la Qualité de la Construction).